Sonia Guillemet : favoriser l’insertion sociale et professionnelle des jeunes
Heure de publication : 17:05 - Temps de lecture : 3 min 6 s
Sonia Guillemet, co-fondatrice de l’association Tremplin d’Apprentissage des Générations et d’Orientation (TAGO). – © Sonia Guillemet.
SAS 2024
Née le 17 septembre 1973 au Gabon, en Afrique centrale, Sonia Guillemet est arrivée en France 1991, pour poursuivre ses études, dès la classe de première. Après un baccalauréat littéraire obtenu à Tarbes, elle s’est inscrite à la Fac de Pau pour un deug d’anglais. En 1996, elle rencontre l’homme de sa vie, qui lui transmet sa passion des arts martiaux et du sport de combat. En 2001, les deux fondent l’association TAGO (Tremplin d’Apprentissage des Générations et d’Orientation), qui a pour but de favoriser l’insertion sociale et professionnelle des jeunes. Dans le cadre de la deuxième édition de la Semaine l’Afrique des Solutions (SAS), qui se tiendra du 20 au 21 septembre 2024 en France (Paris) et du 17 au 19 octobre 2024 au Maroc (Rabat et Casablanca), le média Notre Voix met en lumière ses engagements et initiatives en faveur du bien commun.
« Je me forme et j’obtiens une ceinture Noire 1er dan de karaté shindokai (karate au ko) et un diplôme d’instructeur fédéral de boxe française. Je donne aussi des cours dans les quartiers prioritaires. C’est dans ces quartiers que je découvre la problématique des jeunes, leurs difficultés à trouver leur place dans la société, leur incompréhension des valeurs de la République, leurs difficultés à définir leur identité, sachant que beaucoup d’entre eux sont nés en France de parents issus de l’immigration », a-t-elle confié. Elle a toujours vu les jeunes comme une ressource et non une problématique.
« N’oublions pas qu’ils sont les adultes de demain et c’est à nous adultes d’aujourd’hui de leur préparer le chemin et de leur donner les billes afin d’appréhender au mieux leur futur. Ma démarche met l’accent sur la valorisation et l’estime de soi. J’encourage les jeunes à prendre en main la vie de leurs quartiers voir de leurs communes. Mon champ d’action est assez vaste (animations dans les quartiers, rencontres avec les élus, propositions de projets). Je travaille d’abord le fond et ensuite la forme. Certains vont s’attarder sur leur posture ou leur manière de parler, pour ma part je vais d’abord aller chercher ce qu’ils ont au fond d’eux comme potentiel. Mon but est de leur donner les outils qui leur permettront d’être des citoyens à part entière et non des citoyens à part. Pour cela, je prône l’idée de l’adaptation et de la résilience. En effet, de nombreux jeunes que j’accompagne sont issus des quartiers prioritaires, de l’immigration ou vivent dans la précarité. Il est nécessaire qu’ils acceptent et assument leurs conditions pour pouvoir avancer dans la vie », a-t-elle fait savoir, avant de souligner : « Je sensibilise à travers mon histoire, n’étant pas née en France, et arrivée à un âge (17ans) où l’on doit trouver sa voie, j’ai très vite compris qu’il fallait que je fasse mes preuves pour réussir et que l’on avait rien sans rien. Je me refuse d’être un modèle mais je souhaite être perçue comme une ressource pour les jeunes et leurs familles. Grâce aux valeurs transmises par mes parents, j’ai un énorme respect pour l’individu. A travers mon action, je montre qu’une personne issue de l’immigration peut elle aussi apporter des solutions dans son pays d’adoption. Je souhaite montrer aux jeunes qu’ils ont du potentiel et qu’ils sont en capacité d’être les acteurs de leur avenir ».
Cet article est publié dans le cadre de la deuxième édition de la Semaine l'Afrique des Solutions (SAS) pour mettre en lumière celles et ceux qui font l'Afrique d'aujourd'hui et de demain : 20 au 21 septembre à Paris (France) et 17 au 19 octobre 2024 au Maroc
Dédiée aux entrepreneurs qui imaginent et mettent en place des solutions innovantes et aux médias et journalistes qui valorisent les initiatives constructives, porteuses d’espoirs et de solutions concrètes, la Semaine l’Afrique des Solutions (SAS) réunit les acteurs de solutions à divers niveaux (entrepreneurs innovants, sociaux et durables, médias, journalistes, élus, auteurs, éditeurs, universitaires, chercheurs, décideurs, institutions financières…) autour d’initiatives concrètes - économiques, sociales, écologiques - et inspirantes, qui témoignent de la capacité créative de l’Afrique et donnent envie d’agir au plus grand nombre par le levier de l’inspiration. Des dizaines de journalistes et médias sont mobilisés pour diffuser des initiatives concrètes et constructives auprès de millions de citoyens en Afrique et dans le monde. Initiée par l’association Notre Voix (www.notrevoix.info), basée à Paris, la SAS travaille à l’émergence de lignes éditoriales innovantes, à la promotion du journalisme de solutions et à la valorisation des solutions africaines accélérant la résolution de problèmes écologiques, économiques et sociaux.
Communiqué SAS 2024 France & Maroc
Tout sur la Semaine l'Afrique des Solutions (SAS) 2024 en France et au Maroc