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Colombe Kouakou : entrepreneure inspirante, solidaire et influente à suivre


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Heure de publication : 08:45 - Temps de lecture : 3 min 26 s

Colombe Kouakou, PDG de la société Trans Com Inter. – © Colombe Kouakou.

Texte par : Thalf Sall

Les femmes africaines, en Afrique et dans la diaspora, s’engagent de plus en plus dans l’entrepreneuriat. Elles osent, créent, fabriquent, innovent, entreprennent, agissent, produisent, vendent et réussissent. Que ce soit dans le numérique, la restauration, la mode, les télécoms, le médical, les logiciels, la communication, l’information, l’immobilier, le Btp, le transit…, elles créent des entreprises extraordinaires et promeuvent l’entrepreneuriat féminin. 44 ans, forte, bienveillante, humble, humaine, déterminée, influente, femme de réseaux, d’action, de conviction et engagée dans le social et l’humanitaire, Colombe Kouakou est l’une de ces femmes d’affaires africaines à suivre. A 34 ans, elle faisait déjà partie des femmes qui comptent, par son courage, sa force et sa détermination. 

Native de Bouaké, au centre de la Côte d’Ivoire, en Afrique francophone de l’ouest, Colombe Kouakou s’est engagée très tôt dans les affaires. Sa société Trans Com Inter, créée en 2008, est spécialisée dans l'envoi et le transit de marchandises, entre l’Afrique, l’Europe, l’Amérique et l’Asie, effectuant l'administratif nécessaire au passage des douanes. Basée à Paris, en France, cette société affiche un portefeuille client substantiel. Ses activités professionnelles consistent à acheminer pour le compte de ses nombreux clients, des biens et marchandises (véhicules, containers, par voie maritime et aérienne) dans le strict respect des normes nationales et internationales en vigueur. Dans son portefeuille, des clients de tout acabit, africains, européens, américains et asiatiques : des Pme, ambassades, grands groupes…

Colombe Kouakou veut conquérir le monde. De Paris à Libreville en passant par Abidjan, Madrid, Rome, Jacksonville, Montréal, Dakar, Douala, Bamako et d’autres capitales, elle a réussi à poser ses pieds partout où c’est nécessaire, pour la prospérité de ses affaires et le soutien aux jeunes pour contribuer à leur émancipation économique. Figure importante de l’entrepreneuriat solidaire, elle possède une influence qui s’exerce bien au-delà des frontières de son pays d’origine.

Pour atteindre ce résultat reluisant, elle a dû traverser le désert, des épreuves et des échecs. Face aux obstacles, elle a fait preuve de résilience, de courage, d’audace, de confiance en soi et de détermination. Son incroyable histoire est une source de motivation pour de nombreux jeunes. « Ancienne employée du groupe Bolloré, à Saga Côte d’Ivoire, en 2000, j’ai pris un vol en 2002 pour tenter l’aventure et poursuivre mes études universitaires à Paris, avec le rêve plein la tête. Arrivée en France, j’ai dû surmonter des obstacles d’intégration que je ne soupçonnais pas. Face à mon propre destin, j’ai dû postuler avec un BTS ivoirien à un emploi de secrétaire standardiste pour le compte de la mairie d’Antony des Hauts de Seine. C’est cette mairie qui me recommande en 2004 à un poste de secrétaire à l’agence Pôle Emploi de Nanterre. C’est ainsi que dans le cadre de mes nouvelles fonctions, je saisis ma chance et m’inscris au programme du personnel qui souhaite acquérir un BTS et un Master en commerce international. Mon dossier retient l’attention du comité. Je suis tout de suite prise en charge par le conseil régional des Hauts de Seine, qui finance mes cours à 99%. Après l’obtention en 2006 et 2008 d’un BTS et d’un Master à l’académie de Paris7, j’obtiens l’agrément, et je crée mon entreprise, Trans Com Inter, fin 2008, avec cette fois un diplôme français en poche. Dès lors, j’ai compris que l’obstacle à mon intégration résidait au niveau du caractère étranger de mon premier BTS en commerce international acquis à Abidjan en 2000. J’aurais pu me décourager, mais je ne suis pas de nature à essuyer un échec », témoigne cette femme, qui a la crainte de Dieu. « J’ai décidé de me battre à armes égales avec les hommes, surmonter les barrières raciales et autres clichés sociaux et sociétaux pour engager la concurrence avec les Européens et réaliser un mieux-être à Paris, afin de venir en aide aux jeunes cadres de mon pays, en quête d’emplois à la fin des études universitaires », précise celle qui est également spécialisée dans le coaching flexible et personnalisé, pour aider les femmes et les hommes à perdre du poids et protéger leur santé par le sport.

En réalité, on ne devrait pas attendre le 8 mars, la journée dédiée aux femmes, pour célébrer le destin extraordinaire de cette femme qui marque non seulement son époque, mais aussi l’Histoire. Elle a à sa manière et à son échelle fait voler en éclats les préjugés pour contribuer au changement de la société. Par des combats sans faille avec son "Association Efaly Go Into Fit" qui sauve les nouveau-nés abandonnés en Afrique, par une force de caractère immense et par sa résilience, sa vision et son ambition pour les femmes, les pauvres et l’Afrique, elle travaille au quotidien pour réinventer demain.

Cet article est publié dans le cadre de la deuxième édition de la Semaine l'Afrique des Solutions (SAS) pour mettre en lumière celles et ceux qui font l'Afrique d'aujourd'hui et de demain : 20 au 21 septembre à Paris (France) et 17 au 19 octobre 2024 à Oujda (Maroc)


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Doudou Kipre Eric
02 APRIL 2024 à 11:07

Félicitations à Mme Colombe Kouakou en voici un exemple à suivre
Je prie que Dieu te bénisse et qu'il t'ouvre d'avantage les portes du succès.
Ericson Doudou

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