SAS 2025 : le ministre Rachid Benmokhtar plaide pour l’innovation et l’éducation comme moteurs du développement africain

Pour la troisième fois consécutive, la mairie du 16ᵉ arrondissement de Paris a accueilli la Semaine l’Afrique des Solutions (SAS), les 24 et 25 octobre 2025. Devant un public international venu des quatre coins du monde, Rachid Benmokhtar, ancien ministre de l’Éducation nationale du Royaume du Maroc et président d’honneur de la Fondation Tamkine, a délivré un message puissant et inspirant. Il a lancé un appel solennel à l’unité, à la coopération, à l’innovation et à l’investissement dans l’éducation, rappelant que ces leviers sont essentiels pour faire de l’Afrique un véritable laboratoire de solutions capables d’influencer et de transformer le monde.

Dans sa communication, Rachid Benmokhtar a salué la vision et la persévérance de Léonce Houngbadji, fondateur de la SAS, ainsi que de tous les partenaires qui rendent possible cette initiative unique. Selon lui, le thème de cette édition – « S’unir pour bâtir l’Afrique des solutions » - n’est pas un simple slogan, mais un véritable appel à la co-création d’un nouveau récit africain. Il a insisté sur la nécessité de raconter l’Afrique autrement : un continent qui innove, agit et inspire, loin des clichés et des récits fatalistes.

Rachid Benmokhtar a souligné que les solutionneurs africains – chercheurs, ingénieurs, enseignants, entrepreneurs, artistes ou gardiens du savoir traditionnel – sont les architectes silencieux d’une renaissance africaine. Il a cité de nombreuses innovations concrètes : biotechnologies locales, solutions énergétiques propres, plateformes éducatives inclusives, robots médicaux, satellites nationaux et technologies numériques, qui améliorent la vie de millions de citoyens et démontrent que l’innovation est un droit fondamental et un atout africain.

Pour lui, l’éducation est le socle de toute transformation durable. Il a rappelé l’importance de former les nouvelles générations et d’intégrer les outils numériques et l’intelligence artificielle au service de l’humain, avec éthique et équité. Dans ce cadre, la Fondation Tamkine a lancé un appel pour déclarer une décennie de l’Éducation en Afrique, afin de bâtir un continent capable de créer ses propres modèles et de relever ses défis de manière souveraine.

L’union et la coopération : piliers de l’avenir africain

L’unité, selon Rachid Benmokhtar, n’est pas un luxe mais une nécessité absolue pour bâtir l’Afrique des solutions. Elle implique de faire dialoguer la diversité des savoirs, des disciplines et des générations : scientifiques et artistes, politiques et citoyens, ingénieurs et agriculteurs. La coopération interafricaine – entre États, universités, entreprises et diasporas – constitue, selon lui, la clé du développement souverain et durable du continent.

Rachid Benmokhtar a rappelé que l’Afrique n’est pas en marge du futur, elle est le futur. Le continent expérimente déjà des modèles de durabilité, d’innovation sociale et technologique, et des solutions aux déséquilibres écologiques et sociaux. La SAS, en rassemblant des acteurs venus du Nord et du Sud, permet de valoriser ces initiatives et de créer un véritable dialogue des civilisations du XXIᵉ siècle.

A la cérémonie de clôture des travaux, Rachid Benmokhtar a lancé un message d’espoir et de responsabilité : « S’unir pour bâtir l’Afrique des solutions, c’est déjà commencer à la rêver ensemble, et c’est en la rêvant ensemble que nous la rendrons possible. » Il a invité tous les participants à croire en une Afrique qui agit, qui s’élève et qui inspire, rappelant que l’innovation et l’humanité sont les plus belles solutions que le continent puisse offrir au monde.