Maureen Ayité et Bertin Tchoffo : de la résilience à l’influence, deux visages de l’Afrique qui gagne
Heure de publication : 09:30 - Temps de lecture : 1 min 35 s

Maureen Ayité, patronne de la marque de prêt-à-porter Nanawax. – © Afrique & Diaspora.
Texte par : Léonce Houngbadji
Créer, innover, partager, bâtir. Voilà ce qui unit Maureen Ayité et Bertin Tchoffo, deux figures montantes de l’entrepreneuriat africain, portées par la détermination, le talent et un sens aigu de la responsabilité sociale. L’une révolutionne la mode et l’hospitalité à travers une approche culturelle et solidaire, l’autre, ancien SDF devenu industriel, transforme la matière brute en opportunités d’avenir. Portraits croisés de deux leaders qui changent le visage du continent.
Maureen Ayité n’a pas simplement créé une marque de vêtements. Elle a bâti un empire culturel à l’image d’une Afrique moderne, élégante et créative. Fondatrice de Nanawax, label de prêt-à-porter haut en couleur, elle redonne au pagne africain toute sa noblesse à travers des coupes contemporaines et un storytelling inspirant. Ses créations, mélange subtil de wax, bogolan et coupes occidentales, séduisent jusqu’aux tapis rouges et aux Premières dames africaines.
Mais sa vision ne s’arrête pas à la mode. Elle se déploie également dans l’immobilier avec Nana Homeci, une activité de location de villas et appartements à Abidjan qui cartonne sur Airbnb. Fidèle à ses convictions sociales, Maureen reverse 5 % de ses bénéfices annuels à des orphelinats et ONG, prouvant que l’entrepreneuriat peut être à la fois rentable et solidaire.
Bertin Tchoffo : du bitume parisien à l’usine camerounaise
Son parcours force l’admiration. Bertin Tchoffo, industriel camerounais, connaît les bas-fonds de Paris avant de devenir l’un des piliers de l’industrie locale en Afrique centrale. Sans domicile fixe pendant huit mois, entre petits boulots et nuits froides, il ne perd jamais de vue son rêve : entreprendre pour transformer.
Il retourne dans son pays d’origine, où il fonde Pafic Sarl, une entreprise spécialisée dans la transformation de l’huile de palme en savons, gels et autres produits cosmétiques. Aujourd’hui, plus de 500 personnes travaillent dans cette entreprise qui alimente des marchés au Cameroun, au Tchad, en Libye et au Soudan. De vendeur de journaux à Paris à orateur international dans des conférences sur l’entrepreneuriat africain, Bertin Tchoffo est devenu une source d’inspiration incontournable.
Deux trajectoires, une même ambition : faire bouger l’Afrique
Au-delà de leurs secteurs d’activité, ce qui rapproche Maureen Ayité et Bertin Tchoffo, c’est une philosophie commune : croire en ses rêves, transformer les obstacles en opportunités, et inspirer les autres à en faire autant. Tous deux incarnent cette génération d’entrepreneurs africains qui façonnent un nouveau récit, celui d’une Afrique en mouvement, libre, créative et conquérante.
Ils ne sont pas nés avec des privilèges, mais avec des idées et du courage. En faisant de leur passion une vocation, et de leurs entreprises des leviers de changement, Maureen Ayité et Bertin Tchoffo incarnent cette Afrique qui construit, qui relève les défis, et qui inspire le monde. À travers leur réussite, ils rappellent que l’espoir est un moteur puissant et que chaque rêve porté avec conviction peut devenir réalité.
Deux histoires, une même leçon : l’avenir de l’Afrique appartient à ceux qui osent l’écrire.

Bertin Tchoffo, fondateur de Pafic Sarl au Cameroun. – © Afrique & Diaspora.