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SAS 2025 : “Bâtir, c’est aimer”, le témoignage inspirant de Philippe Chandezon


Heure de publication : 21:25 - Temps de lecture : 3 min 05 s

Symbole d’engagement et de persévérance : Philippe Chandezon reçoit la Médaille d’Honneur d’Ambassadeur de Solutions pour l’Afrique, remise par Léonce Houngbadji lors de la SAS 2025 à Paris. – © Notre Voix.

Texte par : Thalf Sall

À 76 ans, après plus de quatre décennies passées au Gabon, Philippe Chandezon incarne cette génération d’humanistes bâtisseurs qui ont fait du développement du continent une mission de vie. Invité à la 3ᵉ édition de la Semaine l’Afrique des Solutions (SAS), organisée les 24 et 25 octobre 2025 à Paris, le président de l’Association Gabonaise des Agences Immobilières (AGAI) a livré un témoignage d’une rare authenticité, mêlant émotion, sagesse et engagement. Un message d’expérience et d’espoir pour une Afrique qui construit son avenir. Son parcours, empreint de résilience et de convictions, illustre avec force le caractère concret et humain de la SAS : une plateforme où les récits de terrain deviennent des sources d’inspiration et de transformation.

« Bâtir, en Afrique, ce n’est pas seulement une affaire de béton et de titres fonciers. C’est un combat quotidien contre l’injustice, l’inertie et parfois le découragement. » Ces mots de Philippe Chandezon ont profondément résonné dans la salle des fêtes de la mairie du 16ᵉ arrondissement de Paris. Installé en Afrique depuis 53 ans, il a consacré sa vie à l’immobilier social, convaincu que l’accès à la terre et au logement est une question de dignité humaine avant tout.

Arrivé au Gabon en 1984, il fonde le Bureau International de Conseil et de Promotion (BICP), puis prend la tête de l’AGAI, avec une ambition claire : structurer le secteur immobilier, former les jeunes, accompagner les entrepreneurs et promouvoir des politiques foncières justes et durables.

Son témoignage à la SAS 2025 a rappelé combien chaque pierre posée peut devenir un acte d’amour et d’espoir pour les générations futures.

Philippe Chandezon a aussi partagé un moment fort de sa vie personnelle : la relève assurée par sa fille, tout juste diplômée en immobilier. « Ce qui me rend le plus fier, ce ne sont pas les bâtiments construits, mais les ponts humains tissés au fil des ans », a-t-il confié avec émotion. Pour lui, la transmission ne se limite pas à un métier, mais à un état d’esprit : celui de servir, d’écouter et d’aimer son pays.

Dans un monde souvent dominé par le pessimisme, son message a trouvé un écho particulier auprès des participants de la SAS : « Croyez en la valeur de votre parcours, même quand il semble invisible. N’attendez pas que tout soit parfait pour agir. Et surtout, ne perdez jamais la foi en l’Afrique. Parce qu’au fond, bâtir, c’est aimer. »

 

La SAS : un espace où les bâtisseurs d’Afrique se rencontrent

 

L’intervention de Philippe Chandezon a parfaitement illustré la mission de la Semaine l’Afrique des Solutions : faire émerger, relier et célébrer celles et ceux qui bâtissent une Afrique concrète, durable et inspirante.

Sous l’impulsion de Léonce Houngbadji, fondateur de l’initiative et président de l’association Notre Voix, la SAS se positionne comme un mouvement international du journalisme constructif et de l’innovation africaine.

C’est dans ce cadre que des entrepreneurs, chercheurs, institutions et citoyens engagés partagent leurs expériences, leurs solutions et leurs rêves pour un continent qui agit.

À travers le témoignage de Philippe Chandezon, la SAS 2025 a rappelé que le développement de l’Afrique ne se décrète pas, il se construit – pierre après pierre, acte après acte, conviction après conviction. Son parcours est une invitation à croire en la puissance du travail, de la persévérance et de l’amour du continent. Parce qu’au fond, comme il le dit si bien : « bâtir, c’est aimer. »

Leçon de vie et d’engagement : le témoignage émouvant de Philippe Chandezon à la Semaine l’Afrique des Solutions 2025

Mesdames et Messieurs,
Chers amis,

Je suis très heureux d’être parmi vous aujourd’hui, à cette Semaine l’Afrique des Solutions, pour partager une part de mon parcours et, je l’espère, un peu d’inspiration

Je m’appelle Philippe CHANDEZON, je vis en Afrique depuis 53 ans et au Gabon depuis plus de quarante ans. J’ai consacré ma vie à un domaine parfois méconnu mais essentiel : l’immobilier. Pas l’immobilier du luxe, non mais celui qui touche à la terre, au logement, à la dignité humaine.

Quand je suis arrivé au Gabon en 1984, j’étais animé par une seule idée : aider à construire, pas seulement des maisons, mais des cadres de vie, des opportunités, des espoirs.
Très vite, j’ai compris que bâtir, en Afrique, ce n’est pas seulement une affaire de béton et de titres fonciers. C’est un combat quotidien contre l’injustice, l’inertie, et parfois le découragement.

J’ai vu des familles attendre des années pour un titre foncier. J’ai vu des jeunes entrepreneurs perdre confiance faute de soutien. Et j’ai vu aussi des réussites extraordinaires, des hommes et des femmes capables de transformer un quartier, une ville, un pays simplement parce qu’ils ont cru en eux, et en leur sol.

Moi-même, j’ai connu les obstacles : des projets bloqués, des terrains squattés malgré les titres, des années de patience. Mais à chaque fois, j’ai choisi de rester debout, de continuer à croire qu’on peut changer les choses, pas en parlant, mais en agissant.

C’est cette foi dans l’action concrète qui m’a conduit à fonder le BICP, Bureau International de Conseil et de Promotion, mon agence immobilière, et plus tard à présider l’Association Gabonaise des Agences Immobilières.
Nous avons formé des jeunes, accompagné des promoteurs, travaillé à des réformes, et toujours, toujours gardé en tête cette conviction : l’Afrique a ses solutions.

Aujourd’hui, à 76 ans, je regarde en arrière avec gratitude  et en avant avec confiance.
Ce qui me rend le plus fier, ce ne sont pas les bâtiments construits, mais les ponts humains tissés au fil des ans.
Et puis, il y a une transmission qui me tient particulièrement à cœur : ma fille, 22 ans, vient de terminer ses études en immobilier et de me rejoindre.
C’est une joie immense, mais aussi une responsabilité : lui transmettre non seulement un savoir-faire, mais un état d’esprit:  celui de servir, d’écouter, et d’aimer son pays.

Alors, si j’ai un message à laisser aujourd’hui, il est simple :
-   Croyez en la valeur de votre parcours, même quand il semble invisible.
-   N’attendez pas que tout soit parfait pour agir.
-   Et surtout, ne perdez jamais la foi en l’Afrique.

Parce qu’au fond, bâtir, c’est aimer.
Et aimer, c’est croire qu’un avenir meilleur est possible. Merci.

Philippe CHANDEZON

Quelques images de la participation de Philippe Chandezon à la 3ème édition de la Semaine l’Afrique des Solutions (SAS), organisée les 24 et 25 octobre 2025 à Paris.


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