Désirée Thailey FE : donner du sens aux chiffres, penser la RSE en Afrique
Heure de publication : 14:45 - Temps de lecture : 2 min 26 s

Désirée Thailey FE : donner du sens aux chiffres et penser la RSE pour un avenir durable en Afrique. – © DR.
Texte par : Kafoun Barry
Désirée Thailey FE fait partie de cette nouvelle génération d’experts engagés qui donnent un sens nouveau aux métiers du chiffre. Docteure en sciences de gestion, diplômée de l’Université de Montpellier depuis octobre 2024, elle incarne un profil rare et précieux, alliant rigueur analytique, conscience sociale et vision panafricaine.
Née et formée entre la Côte d’Ivoire et la France, Désirée FE débute sa carrière en 2020 en tant que contrôleur de gestion au sein d’Izivia, filiale du groupe EDF dédiée à la mobilité électrique. Parallèlement à cette expérience professionnelle, elle obtient une bourse de l’État ivoirien qui lui permet de se lancer dans une thèse ambitieuse sous la direction de la professeure Sophie Spring (Université de Montpellier). Un parcours exigeant, mené avec détermination, qui l’amène à interroger le rôle de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) en Afrique, un continent à la fois riche en ressources et profondément confronté aux inégalités.
Convaincue que les métiers de la finance ne peuvent plus ignorer les enjeux environnementaux, sociaux et sociétaux, Désirée FE consacre sa recherche au rapport RSE élaboré par les filiales à actionnariat français implantées en Côte d’Ivoire et au Sénégal. Face à un vide institutionnel en matière de réglementation, elle s’interroge sur les motivations réelles de ces publications extra-financières. Pourquoi, en l’absence d’obligations légales claires, certaines entreprises choisissent-elles de produire ces rapports ? Que cherchent-elles à démontrer ? Au fil de ses investigations, elle développe une analyse approfondie des stratégies de légitimation mises en œuvre par ces filiales, explorant les dynamiques entre maisons-mères françaises et structures locales, les symboles et valeurs véhiculés, mais aussi les transformations concrètes induites par cette quête de reconnaissance. Son travail s’appuie sur une étude de cas multiples dans quatre secteurs clés : l’énergie, l’eau, l’agro-industrie et la communication.
Désirée FE ne conçoit pas la recherche comme un exercice académique isolé. Elle souhaite, au contraire, partager activement les résultats de ses travaux avec les acteurs économiques, institutionnels et citoyens, afin d’en faire des leviers de changement. À l’heure où l’Afrique s’impose comme un continent stratégique pour les transitions à venir, son approche pragmatique et engagée de la RSE offre des perspectives innovantes.
Forte de cette double compétence en finance et responsabilité sociétale, elle s’oriente aujourd’hui vers les métiers de la finance durable, avec l’ambition de contribuer à la transformation des pratiques économiques en Afrique et ailleurs. Pour elle, il ne s’agit plus seulement de compter, mais de rendre les chiffres porteurs de sens, d’impact et de justice.
Dans un monde en mutation, elle incarne une nouvelle voie pour les professionnels du chiffre : celle d’une finance responsable, connectée aux réalités locales et aux enjeux globaux. En plaçant l’Afrique au cœur de ses réflexions sur la RSE, elle apporte un éclairage essentiel sur les mutations en cours et démontre que l’excellence académique peut devenir un véritable moteur de transformation durable.
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