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De la créativité à la propriété : la SAS 2025 propose des solutions pour protéger et valoriser les inventions africaines


Heure de publication 21:30 - Temps de lecture : 2 min 27 s

Maître Khadidja Selhami, avocate au barreau de Paris, lors de sa communication à la SAS 2025. – © Notre Voix.

Texte par : Thalf Sall

À la Semaine l’Afrique des Solutions (SAS) 2025, les 24 et 25 octobre à la mairie du 16ᵉ arrondissement de Paris, un panel d’exception a mis en lumière un enjeu stratégique pour l’avenir du continent : « Protéger et valoriser les inventions africaines : enjeux, défis et solutions innovantes ». Animée par Maître Gameli Nouwadé et Maître Khadidja Selhami, tous deux avocats au Barreau de Paris, cette communication dense et interactive a suscité un grand engouement. Entre analyses juridiques, partages d’expériences et propositions concrètes, les participants ont formulé des pistes d’action fortes pour garantir la reconnaissance, la valorisation et la rentabilité des inventions africaines – preuve que l’Afrique est prête à transformer sa créativité en capital d’avenir.

Dans un contexte où l’Afrique connaît une effervescence créative sans précédent, la protection juridique des inventions apparaît comme un pilier essentiel de son développement économique et technologique. Maître Khadidja Selhami a rappelé que « l’auteur d’une œuvre de l’esprit jouit sur cette œuvre d’un droit de propriété incorporel, exclusif et opposable à tous » (article L111-1 du Code de la propriété intellectuelle). Elle a insisté sur le rôle stratégique de la propriété intellectuelle : transformer la création en droit, et le créateur en titulaire.

S’appuyant sur une approche pédagogique et pragmatique, Me Selhami a présenté les différents outils juridiques permettant de protéger efficacement les inventions africaines :

  • Le brevet, véritable protection technique par excellence, offrant un monopole d’exploitation de 20 ans, en échange d’une divulgation publique. Il garantit un équilibre entre la diffusion du savoir et la protection du créateur.
  • Le secret des affaires, pour protéger les innovations stratégiques sans divulgation.
  • Le droit d’auteur, adapté aux créations originales non techniques.
  • Les dessins et modèles, essentiels pour valoriser les aspects esthétiques des produits.
  • Le certificat d’obtention végétale, pour les innovations agricoles.
  • La marque, outil clé de valorisation économique des inventions.

Elle a également souligné l’importance des outils contractuels et numériques, notamment les licences d’exploitation, les cessions et les clauses de propriété intellectuelle, pour assurer une maîtrise complète de la valeur créée. En résumé, « protéger les inventions, c’est protéger l’avenir ».

Maître Gameli Nouwadé, avocat au Barreau de Paris, lors de son intervention à la SAS 2025 à Paris. Crédit photo : Notre Voix

Pour sa part, Me Gameli Nouwadé a mis en avant les solutions d’investissement susceptibles de favoriser la valorisation économique des inventions africaines. Il a encouragé la création de fonds de soutien et de structures d’accompagnement dédiés à la propriété intellectuelle, afin de transformer les idées en actifs économiques concrets. Son intervention a ouvert de nouvelles pistes sur la manière dont les investisseurs, les États et les entrepreneurs africains peuvent coopérer pour bâtir une économie du savoir durable et compétitive.

 

Un public engagé, des contributions inspirantes

 

Le public, composé d’innovateurs, de juristes, d’entrepreneurs, de décideurs, de diplomates et d’investisseurs, a largement réagi aux présentations. Des propositions concrètes ont émergé, notamment la création d’un réseau panafricain de juristes et inventeurs, la mise en place d’une base de données continentale des innovations, et la sensibilisation accrue à la propriété intellectuelle dans les universités africaines.

Cette communication a rappelé avec force que la créativité africaine doit s’accompagner d’une stratégie juridique solide pour assurer sa pérennité et sa reconnaissance mondiale. En défendant le droit à l’innovation, Me Khadidja Selhami et Me Gameli Nouwadé ont mis en lumière une vérité essentielle : l’Afrique n’est pas seulement un réservoir d’idées, mais un continent d’inventeurs, d’acteurs et de bâtisseurs de solutions.


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