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Energies renouvelables, décarbonation et financement cryptoactif des entreprises : les solutions de la Diaspora Business Meeting


Heure de publication : 17:40 - Temps de lecture : 8 min 10 s

Photo de famille des participants à l’issue des travaux, ce vendredi 23 juin 2023 à l’Assemblée nationale française. – © Diaspora Business Meeting.

Texte par : Thalf Sall

Ce vendredi 23 juin 2023, la salle Colbert de l’Assemblée nationale française a servi de cadre à la 7ème édition de la Diaspora Business Meeting (DBM). Initié par la plateforme EiC Corporation et le Centre d’Etudes et de Prospective Stratégique (CEPS), ce colloque international s’inscrit dans le cadre de la promotion des relations économiques entre l’Afrique et l’Europe. Au cours des travaux, les participants, venus des secteurs privé et public, ont échangé sur des problématiques sociétales, économiques et financières. Les énergies renouvelables, la décarbonation de l’économie et le financement cryptoactif des entreprises étaient notamment au menu des trois panels, animés par des experts, en présence de la députée Amelia Lakrafi, présidente honoraire de EiC Corporation. A l’issue de chaque panel, des solutions concrètes adaptées à chaque type de défi ont été proposées. Ce fut un grand succès pour Achille Agbe, chairman EiC Corporation & iCapital Ventures, et son équipe, qui ont su proposer des conférenciers notables et des participants de qualité pour enrichir les débats. Ce qui a permis de mettre sur la table, des propositions constructives. Nous vous proposons de découvrir la synthèse des travaux.

Synthèse des travaux de la 7ème édition de la DBM

 

Madame Amelia Lakrafi, députée des Français en Afrique et au Moyen Orient, a ouvert la 7e édition des DBM. En introduction, elle a relevé que les initiatives portées par EIC Corporation rencontrent la volonté politique ; à la fois du président Emmanuel Macron d’un « Nouveau Pacte mondial » et des Nations Unies de financer la coopération et les projets durables entre l’Europe et l’Afrique.

Mr Israël, ancien directeur des statistiques à la BCE, a répondu aux premières questions du premier panel sur la finance verte. Il a indiqué que les banques centrales ont des outils, comme Anacrédit, dont il est le concepteur, et des données précises pour inciter les investissements dans des entreprises « vertes ». Pour lui, la transparence est la clef de voute du système, la standardisation des analyses en étant le ciment. Pour améliorer la transparence, il faut être clair sur ce qu’est l’ESG ; Environnemental Social and Governance. Il est primordial que les critères de notation soient suivis dans les 3 domaines afin de faire des investissements plus rigoureux qui ne suivent pas « l’effet de mode » du moment. C’est pourquoi Sheila Sahai, avec We Take, développe une nouvelle norme et des outils de scoring.

Finalement, pour construire une vision nécessairement globale, il faut démultiplier la centaine d’agences en charge aujourd’hui de ces sujets. La problématique étant globale, il faut couvrir l’ensemble des pays et continents afin de disposer de données plus précises et fiables. Christophe Rencien, avec Spotiz, propose une approche holistique qui prend en compte à la fois les impacts écologiques, sociaux, mais aussi patrimoniaux ; mémoriels et plus largement les cultures. En effet, la mesure des impacts est variable en fonction des cultures et des réalités économiques et sociales ; en Inde les priorités ne sont pas les mêmes qu’à New York. Comme le souligne le président du CEPS, Loïc TL « Quelle est la cohérence ? Le charbon est-il réellement le polluant ? Sachant que digital est le plus grand émetteur de CO2. »

Mr Israël insiste sur la nécessité de financements en fonction des priorités globales. En effet, les investissements pour la protection des ressources en eau doivent être mondialement prioritaires, car les conséquences catastrophiques de la raréfaction de l’eau potable ne sont pas à 5 ou 10 ans, mais à 3 ans. À ce propos, Loïc TL ajoute que 47 % de l’eau potable en France est perdue à cause d’infrastructure obsolescente et des fuites sur les réseaux de canalisation. La solution Self-bar qui est présentée en dernière partie des DBM est une solution concrète qui permet de réduire de 22 % la ressource nécessaire en eau et les impacts sur l’environnement. 

Vincent Katchavenda, Érable, insiste sur la nécessité d’inclure le citoyen par exemple par le financement participatif. Le collaboratif permet de faire face aux difficultés ; ne pas rester seul et partager ses expériences. Le mode collaboratif permet d’aider les start-ups et les PME à s’engager dans la transition, mais les investissements doivent être renforcés. En France, même si nous créons 50 % des start-ups en Europe, elles font rapidement face aux problèmes de financement et manquent d’accompagnement pour devenir des licornes ou des centaures.

En conclusion, les panélistes s’accordent pour dire que la réglementation est importante, mais la conduite du changement, l’accompagnement humain l’est d’autant plus. Il est encore temps de penser ensemble les manières de travailler mieux et mettre en place une économie responsable. Pour amorcer la transition de manière intelligente sur le long terme et éviter les décisions « évènementielles » comme la guerre en Ukraine a pu changer la position politique vis-à-vis du nucléaire.

Le mot de la fin revenant à Loïc TL : « Soyons pragmatiques et pensons à la stabilité sociale et politique. »

2ème panel

En guise d’introduction au second Panel, le Président d’EIC rappelle son histoire et à travers lui, l’histoire de cette organisation devenue mondiale. Ces expériences lui ont permis de comprendre que l’inclusion financière et le développement des entreprises passent par la transparence.

EIC Corporation, depuis 14 ans, est une association, et avant tout un collectif international, qui a pour objet l’éducation financière, la finance verte et décentralisée et qui est membre d’organisations internationales. I Capital Venture, en France, groupement de membres cooptés, est une plateforme de financement qui a pour volonté de partager, de former et d’accompagner des milliers d’entreprises innovantes. Il fournit des solutions de nouvelle génération en matière de structuration des PME, de développement de l’actionnariat privé local, de financement décentralisé du besoin en fonds de roulement  et de valorisation des PME à travers un système intégré de notation financière basé sur le LiorS Token DAO.

La confiance est assurée par une plateforme blockchain innovante ayant nécessité 5 ans de conception (issue de la thèse de doctorat d’Achille Agbe) et de développement informatique. Une plateforme unique qui capte plus de valeur en réduisant le nombre d’intermédiaires.

Pour mettre en œuvre une gouvernance et un financement décentralisés efficaces, EIC Corporation et I Capital Venture proposent l’utilisation d’outils de gestion dédiés : Liorbank et iCapitalior. Liorbank est une plateforme de financement décentralisé conçue pour offrir aux entreprises une alternative aux méthodes traditionnelles de financement. En 2027, une université de la finance sera une brique importante des services de « thérapies financières » d’EIC Corporation. LiorG : Pour investir dans les entreprises dans plusieurs devises. LiorG transfère de l’argent et de la valeur. Nous convertissons les devises en LiorG et les déposons sur le compte bancaire de I Capital Venture du pays qui peut les transférer sur les comptes des filiales dans d’autres pays.

Les clubs d’investissement sont de véritables outils d’éducation financière. Chaque club dispose d’un compte sur les marchés financiers locaux et sur I Vapital Venture lui permettant d’investir dans une PME/Start-up. L’objectif étant que chacun devienne l’actionnaire, l’acteur du changement.

iCapitalior, quant à lui, offre une solution complète pour les entreprises en termes de gouvernance financière décentralisée. Dans le paysage financier actuel, la gouvernance et le financement décentralisés sont deux concepts qui prennent de plus en plus d’importance.

La décentralisation financière peut remodeler la structure de la finance moderne et créer un nouveau paysage pour l’entrepreneuriat et l’innovation. Le financement décentralisé présente de nombreux avantages. Tout d’abord, il offre une plus grande efficacité grâce à l’utilisation de technologies financières décentralisées. Ces technologies permettent de réduire les coûts, d’accélérer les processus de financement et d’améliorer la transparence des transactions.

En adoptant une gouvernance décentralisée, les entreprises peuvent bénéficier d’une prise de décision plus rapide et plus efficiente, car les décisions sont prises au niveau local plutôt qu’au niveau centralisé. La mise en œuvre d’une gouvernance et d’un financement décentralisés a un impact significatif sur le développement des entreprises. En permettant aux entreprises de s’adapter rapidement à l’environnement commercial en constante évolution, la décentralisation améliore leurs performances financières.

Dans un contexte où la tendance à la centralisation est clairement observable, il est crucial de promouvoir et d’adopter la finance décentralisée pour favoriser l’innovation et la croissance économique. La décentralisation financière aide à accroître les investissements publics dans les infrastructures tant au niveau national qu’au niveau local. La mise en œuvre de la gouvernance et du financement décentralisés peut se faire à travers des outils de gestion dédiés, Liorbank et iCapitalior. En utilisant ces outils, les entreprises peuvent bénéficier d’une gestion financière plus transparente, efficace et démocratique. Grâce à Liorbank, les entreprises peuvent organiser et gérer facilement leurs finances en toute transparence. iCapitalior, de son côté, offre aux entreprises des solutions de financement décentralisé. Elles peuvent ainsi lever des fonds auprès de différents investisseurs, favorisant ainsi la diversification des sources de financement et la réduction des risques. La technologie Blockchain a changé la donne dans divers secteurs. Les cryptomonnaies, l’application la plus importante de la technologie blockchain, ont fait l’objet d’une attention particulière ces dernières années.

En parallèle, la finance verte est un secteur en pleine expansion au sein de l’industrie financière qui vise à soutenir le développement durable et à lutter contre le changement climatique. De nombreuses initiatives sont promues notamment par le FMI et la Banque mondiale, pour stimuler les appétits des investisseurs privés pour les « greens bonds » ou plus largement pour les investissements à impact ESG (environnemental, social et de gouvernance)  ; des obligations, des emprunts, émis sur les marchés dans l’objectif de financer un projet contribuant à la transition écologique. Ces actifs offrent aussi des rendements très importants, qui dépassent souvent les rendements des actifs de référence (depuis 2019, de 1,5 à 2,1 points de pourcentage supplémentaires). En outre, l’intégration de la technologie blockchain et des cryptomonnaies peut permettre aux particuliers d’investir dans des projets d’énergie renouvelable ou d’acheter directement des crédits carbones. La technologie Blockchain devrait jouer un rôle crucial dans la promotion du développement durable grâce à ses applications dans la finance verte.

En tirant parti de la transparence, de la sécurité et de l’efficacité de la blockchain, il est possible de garantir que les fonds « verts » sont distribués de manière responsable. Qu’ils réduisent les cycles d’approbation, améliorent l’efficacité des projets, renforcent la confiance des investisseurs et encouragent la croissance des projets et des technologies écologiques.

D’autant plus que les données mixtes à la disposition des acteurs : les données clients, réglementaires, environnementales, locales, des écosystèmes financés permettent d’accompagner les territoires dans le financement de leur transition énergétique en construisant des offres de transition énergétique adaptées aux écosystèmes, doublé d’une capacité de conseil en ligne, qui met en avant et les bénéfices de l’offre et ceux de la transition ; comprenant la situation multidimensionnelle des individus et des sociétés et en prédire les besoins en termes de transition et en sensibilisant les acteurs sur les enjeux de la transition.

 

Implications fiscales des entreprises en cryptoactifs

 

De plus en plus d’entreprises utilisent les cryptoactifs pour collecter des fonds. Avant tout, dans le cadre d’une levée de fonds, il est préférable de faire intervenir un professionnel, car aussi bien pour l’investisseur physique, moral ou la société émettrice le sujet est avant tout comptable.

Du côté de l’investisseur physique, la loi PACTE prévoit que tous les particuliers qui convertissent des cryptomonnaies sont imposables via la Flat Tax à 30 % ou import sur le revenu ou BIC. Si l’investisseur est une personne morale, pas de disposition, exception règlement NICA ; pas d’obligations financières, mais pas fiscales. Du côté des normes comptables, utiliser des droits conférés par les tokens, le token est considéré comme une immobilisation incorporelle à amortir sur plusieurs années ou comptabilisé à l’IS. La TVA est applicable si la contrepartie est certaine ; si token confère un droit non conditionné, comme un bien immobilier. Les dépenses effectuées en amont de la ICO peuvent être déduites, car lien direct avec l’ensemble de l’activité économique.

Du côté de la société émettrice, pas de dispositions claires, il faut se référer aux normes comptables. À la clôture soit imposé à l’IS ou revenus selon les choix. Les Token sont des produits constatés d’avance. Des bonds technologiques sont déjà réalisés par les pays émergents sans avoir à supporter des systèmes obsolescents.

Les temps forts de la 7ème édition de la Diaspora Business Meeting (DBM) en images


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